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Par ex nihilo1 le 7 Août 2014 à 18:17
Occidentaux.
"Vous êtes venus, vous êtes peu nombreux, cela suffit. Il ne s’agit pas d’un colloque ni d’une célébration d’ouverture." Je n'écoute déjà plus le prêche de l'orateur bardé de titres universitaires chargé de démontrer le nombre de livres que ses yeux fatigués ont effleuré. All the world is dead.
For our.
Chaleur silencieuse.
Carne au soleil et aux mouches.
Nothing.
La mort ne prend pas de vacances. Elles sont toujours à ras, dans les dépliants d’été. Ca sent le gaz qu’ils vont encore inventer pour Damas, du côté des statues du 11 septembre.Et tout le monde applaudira, comme d’habitude.
Putains, viva talibans !
Odile, nous avons le même rapport à toi qu’à Facebook, inexistant. Nous ne serons pas à ton enterrement mais tenons quand même à te dire que tes jambes nous manqueront. Comme un détail dans un tableau. C’est beaucoup et peu à la fois. Dans les journaux people, ils sourient tous, comme des maquettes au rayon pour morveux, c’est rigolo la vie, surtout quand vous apprenez leur mort. Là vous appréciez quelques secondes la vôtre, en vous disant, un de moins.Et vous boirez du Coca pour des siècles et des siècles, amen !
L’impersonnel est déjà notre entremetteur. Et son organisation est similaire à celle d’un boucher en fin de soirée, qui se lave les mains, se les frotte, puis va doigter ton incroyance.En gros, nous sommes nombreux à ne plus avoir peur.
Parce qu’il n’y avait pas de quoi. Un horizon sans ornements, des hiboux, une soirée où tout le monde rit si fort, à s’en décrocher les mâchoires, pour oublier que demain sera à nouveau condensé dans le terme « rentrée », avec son cortège de lettres administratives, de pointages et de désespérance hédoniste. Simulation de bonheur sur le net, comme si la joie permettait de perdre la moindre seconde à allumer un ordinateur. Impostures des bisounours virtuels.
Ils vont chercher des molécules contre le néant, peine perdue, les serpents verdâtres et clignotants de la pharmacie la plus proche n’y peuvent rien. Cette trouée d’eux-mêmes est incoercible, ils cherchent à se défiler, se débiner loin de leurs faillites de tous les instants, via piqûres et snifs, rien ne s’y tait, chaque miroir ébréché et non déformant rappelle qu’ils vivent en Occident, à savoir nulle part. Leur accoutumance envers les photocopieuses est symptomatique, ils aimeront éjaculer sur l’une d’entre elles, voire en elle.C’est pathétique et ils le savent. Copistes de toute suspension, de toute absence d’intention.
Ce sera toujours la même journée aux afrèrements boueux, du Jardin du Luxembourg à Sevran. Même les grappes de filles pimpantes et furtives ont l’attrait du formol pour leurs neurones. C’est juste la forme du déhanchement qui change, rien d’autre, pas moins, pas plus. Les chaises jaunes devant le théâtre de marionnettes où ils ne riaient déjà pas à 5 ans n’ont pas bougé, les mêmes vieux obsessionnels des échecs fument la pipe, les mêmes ombres furetant avec des iris torves, moins de dragueurs directs, toujours ces courts rutilants où des éphèbes favorisés se prennent pour Sampras. Il y a même un trophée à conquérir de temps en temps. Ils y croient fort en face du Sénat où des ombres séniles se masturbent sur des virgules accompagnant leur déchéance collective. Des milliers d’associations dont le fonds de commerce est la jérémiade bon teint et la coupe dans le vent défilent sur le perron de l’Elysée. C’est en somme une banque d’affaire que ce gros étron archétypal. Sans veaux à égorger dans leurs cuisines ritualisées, puisque tout est réalisé en amont, depuis Pékin où le Qatar.Ils n’en finissent plus nos plats, la faim se dilapide quand le congélateur affiche son débordement inutile de vivres.
Et la déréliction des petits somaliens retransmise en direct sur des chaînes sous-titrées approximativement au fond des grilles de leurs programmes nocturnes nous laissent parfaitement insensibles. Les radios vomissent la même nostalgie empaillée mixée à des restes de compilations aigres réinstituant des séquences temporellement givrées. Ils n’en finiront pas leur plâtrée d’aligot à réaliser l’échec de toutes leurs velléités. Ils ouvriront leurs ordinateurs par entêtement, histoire de feindre d’être des gens informés, traînant leur graisse sous les réverbères du dégoût.
Armées poudreuses, faux pas et glissades, clignements de baisers, pieds nus, journaux d’hiver, combien de nuits restent-elles en suspens, combien d’aubes, les choses auxquelles nous voulions échapper s’approchent les unes après les autres, l’espoir endimanché prend des airs ridicules. Rien de nous ne s’envisage de l’extérieur, alors Dieu s’échappe.En vivant là, au sein de cet amas cellulaire, l’étrangeté de vos regards coopère au kaléidoscope des possibles.
Ils conserveront toujours la dégaine des perdants, quoi que leurs Livrets A aient à y redire.
Rien d’encourageant quand on abandonne le mensonge inaugural. C’est inouï ce que l’on peut raconter d’indéterminé quand on ne craint plus rien, pas même les corps saignants. Les nouvelles rances du lendemain se préparent à l’aube, entre cadres infortunés dans la nuit, on pourrait se croire sans surveillance, c’est sans faire toutes ces putes de caméras infrarouges qui détaillent chacun de tes pas, achats, appels, dépenses toxicomaniaques. Comme toutes les grandes mégalopoles, Paris est débordante de nomades mondialisés multimilliardaires qui reformatent ta réalité au goût de leurs bonnes gentiment troussées. Au versant écarlate de nos banlieues, des affiches mortes s’affaissent sous une pluie purulente. Des vivants que l’on ne regarde plus aux devantures rouillées attendent de la monnaie, des acheteurs, quelque chose quoi. Par des avenues latérales nous découvrons des putes d’un nouveau genre, avec une muselière électronique intégrée et un code-barres garantissant leur composition d’hémoglobine acceptable. Les passants tremblotent sous le vent d’hiver. Cintré de centres commerciaux, l’homme qui veut se promener sans but n’a plus aucune possibilité de passer inaperçu. Ulcère de leurs repentances tues, trahies en balances pour l'obtention de commodités dont les fondations outrepassent leurs cibles, les noeuds des portes demeurent muets, rebelles aux langues des apprentis parricides, fuyant la banqueroute moléculaire de rançons gémelliques pour transhumances pathétiques, entre pelletées de faussetés inaudibles, mâchonnant avant de guerroyer devant la télé, sous intraveineuse pseudo xénophile alors qu'il ne s'agit que de façades ouvertes sur des ornements de plastoc. La malpropreté de règles hémorragiques qui s'ébruite en déhanchements fumeux. Tous leurs baromètres affichent complet, hypotension de cohortes entrechoquées par la vitesse du retournement, remplissage des CMP sans cartes vitales, des serments oniriques raquant le passage pour aller chez ce soi dont la morphologie inhospitalière présente une gueule d'apothéose aux entournures dissimulées. Ta culture classe classique est caduque baby, les nouveaux chefs-lieux sont de la décomposition sous tes yeux. Alibis pour pensums à la dérive. Ils se marient non plus par amour mais pour payer leurs loyers et ne pas retourner chez papa maman. Une pute de-ci de-là pour oublier leur veulerie première.
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Par ex nihilo1 le 26 Juillet 2014 à 21:27
Alors que ladite opération « Bordure Protectrice » continue de se dérouler, que les crimes de guerre et contre l’humanité sont dans le collimateur de l’ONU, plus de 700 jeunes français dont de nombreux mineurs de 16 à 18 ans ont participé au programme de volontariat civil NATI-SAREL dans les bases d'Israël :
http://www.sarelvolontariat.org/index.php/Programmes/programme-special-nati-16-18-ans.html
Ce programme s'adresse aux jeunes de 16 a 18 ans.
" Cet été, comme plus de 500 jeunes venus de toute la France viens aider Israël et passer tes vacances en tant que volontaire dans des bases de Tsahal.
Tu connaitras la réalité Israëlienne en partageant le quotidien avec des soldats à l'intérieur du pays et dans des bases sécurisées.
C'est une occasion unique de créer des liens avec des israëliens et d'autres volontaires.
C'est aussi une expérience hors du commun et inoubliable et pourquoi pas tes plus belles vacances." Le Député Yoni Chetboun, Président du Lobby Francophone de la Knesset, les a accueillis au Parlement israélien pour la cérémonie de clôture du programme avec la participation du Ministre du Logement Ouri Ariel et des représentants de Tsahal. Chetboun a déclaré aux jeunes participants : « Je suis fier de vous. Au lieu de partir en vacances aux Etats-Unis ou ailleurs, vous avez choisi de venir en Israël pour renforcer Tsahal ». Tel est donc le programme de vacances pour une partie de la jeunesse française possédant la double nationalité.
« Le volontariat que vous avez réalisé dans les bases de l’armée a contribué grandement à la bonne préparation des forces combattantes sur le terrain. Lorsque nos soldats sont entrés à Gaza et qu’il a fallu rouvrir les réserves d’urgence, le matériel était à sa place, prêt et rangé avec précision. C’est en grande partie grâce aux volontaires de Sarel », comme l’a déclaré Yael Lantset, responsable de la logistique de Tsahal.
Le Député Yoni Chetboun organisateur de la cérémonie, s’est adressé en ces termes aux jeunes volontaires : « Je suis fier de vous. Vous avez fait le choix d’être volontaires et de venir soutenir Tsahal en ces jours difficiles. J’attends de vous, lorsque le moment sera le bon de faire le choix de nous rejoindre en tant que citoyens de l’Etat d’Israël. »
Qu’un État étranger en guerre incite de jeunes français mineurs à changer de nationalité et à participer à une guerre de colonisation devrait émouvoir un gouvernement souverain si prompt à dénoncer le départ d’autres jeunes pour la Syrie.
Pourquoi ne pas envisager une interdiction administrative de sortie du territoire pour ces candidats à une politique de colonisation condamnée par les instances internationales, pour éviter qu’ils ne se radicalisent à l’extérieur, (au moyen d’une invalidation et d’une confiscation de leur passeport), et une information donnée aux compagnies aériennes qui auraient interdiction de les prendre à leur bord ? Pourquoi, en cas de manquements, des mandats d’arrêts internationaux ne seraient pas décernés en leur endroit ?
Mais pour le moment, aucune déclaration, aucune émotion, indignation et autre appel solennel à la vigilance. L’amitié indéfectible d’une classe politique pour l’État en question n’est sans doute pas étrangère à cette vigilance à géométrie variable si l’on en croit le nombre d’élus impliqués dans cette « amitié indéfectible ».
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Par ex nihilo1 le 20 Juillet 2014 à 00:03
La roche effusion
Yellow dans le stone
Un magma hamburger
Dans la croute éruption
Coordonner les concessions
Sur le dos graffiti
Un cognac pour la gorge
Bataillon des envies
Volcanique la ceinture
William Blake ou sandwich
Un kleenex pour l’usage
Sur des femmes déchaussées
La braguette à naufrage
Se décharge l’émoustillé
Chassis soliloque
C’est l’usine aux progrès
Épidémie de bégaiement
Le process sera complet
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Par ex nihilo1 le 19 Juillet 2014 à 01:54
Les récidives
Sans excuses
Meilleurs aveux
Du refus bleu exalté
Des tampons violets
Ordonnés fléchés
Aux pieds foulés
L’économie du paraître
Le grand allègement
Des répliquants
Sur la défensive
Le coeur au front
Trois doigts charbons
Un verre cyanure
Sécateur des secondes
Le fusain dans les veines
Consentir aux rudesses
Des bouts de femmes
Fixés sur les places
Du désir papillon
Bataillant vermeille
Sur la côte armoricaine
Fibres de fêtes génoises
Dans l’intervalle
Des éclipses
Sévérité séminale
Chromosomes en filigrane
Dans ta joie copule
Un citron épigramme
Instantané disparate
Aération à présages
Décharge en chemise
Périssable bio
Verticalité intercalée
Silence la prochaine fois
Solidité du pouls
Vitalité hyène
Les règles comprimées
Murets monochromes
Les stades d’extension
De pire en pire
Dévolus aux prêts
Sans retour
De pitance
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Par ex nihilo1 le 19 Juillet 2014 à 01:41
Les étrennes de mélasse
Le foutoir des ravins
Sous la crête solaire
Le sol est squameux
L’énergie chuchotante
Rebondie ravissante
En vert quartz incendiaire
Demi-note à torsions
La pendule ordinaire
Grésille d’heures fritures
Pâleur chloroforme
Sur des lois
Maladives proclamées
Le rance arc-bouté
Au labeur des vendanges
Nomadisme dogmatique
Isotopes tumultueux
L’oreille interne connectée mobile
Prismes à six faces
Pour crinières ensablées
Mode lancée approuvée
Du pétrole à génocide
Tectonique des avides
On s’enlace dans le sang
Rhétorique pour cimeterre
Ineffable préjudice
Quand le sel
Se standardise
Sous des bassins
Du provisoire
L’inceste international
Dont les strates d’assemblées
Rediffusent à flux de perte
Le tamis partisan
Au garage on suçote
Une vieille bière sous le pneu
La benne à béton dans le coeur
Des chiffons à carburateur
Recherchant
Un échappement sans le pot
Aligne les enjoliveurs
Le plancton liquéfié
Hydrogène dans le brut
Un pare-chocs dans le ventre
On se referme au matin
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