• Soldats de l'Ailleurs

    Soldats de l'Ailleurs

    Jésus condamné à mort, confirmation puis consécration, 7 grâces allouées, Baptème, Pénitence, Eucharistie, Confirmation, Mariage, Ordination, la brèche s’est ouverte au coeur de Vatican II, dans cette Fraternité Sacerdotale, on résiste aux modernes. Onction des malades, l'esprit de la Pentecôte, célébrer l’homme dès sa conception, effacer l’originel de la faute, l’Eucharistie pour nourrir la flamme au sein de l’enténèbrement généralisé, celui qui suit ce parcours devient Soldat du Christ, comme au Mexique, on peut finir torturé, emprisonné, éliminé. Où est la bataille ? Devant la télé, partout, dans le coeur, avant tout. Qui va t’admirer, baisser les yeux ou non, la radio et ses séductions, vivre maintenant, s’amuser, capituler devant l’obscène, distinguer l’ami de l’ennemi, Satan, l’Ennemi de toujours. Pour son Roi, son bien-aimé, sa famille, son pays. Tous les hommes sont leur famille, sourire aux lèvres, ils aspirent à mener bataille. Elle ne veut plus penser à son élégance, mais devenir nonne la tente. Son frère est malade, il faudra le sauver. Sa mère sait déjà tout, coincée dans le rigide et les dogmes qui peuvent tuer autant que protéger. L’autisme dans les idées, l’horizon comme orée. Se méfier des danses, de la conduite pendant les repas, de la musique au cours de gymnastique. Se dépouiller de ses derniers vêtements, être envisagé comme l’objet de mauvais traitements, alors qu’il est question d’ascèse. La religion, ce sont des faits, pas des interprétations. La mort en attestera. Elle partira, il parlera. Savoir lire l’invisible. La contrition fut parfaite, le droit canonique avisera, un temps de retard dans les pensées. La vérité n’est pas encore pour elle-même, seul le temps lui appose son sceau salvateur. Maria a juste éprouvé cette angoisse qui caractérise la présence du grand Ailleurs. Elle pratique cette négativité à l’égard des choses qui froisse la sensibilité des contemporains, avec tout ce cortège de déformations imagées, qui mettent en relief leur propre servitude jusque là sous-évaluée, surexcitée de couleurs vives. Auto-extinction du désir par lui-même via un assouvissement illimité mettant un terme létal aux objets. Lutte à mort en vue d’une reconnaissance. Les pré-hominiens n’ont pas encore accès à la socialisation disent certains essayistes, ce qui relève de la conscience de soi ne laisse pas toujours de trace pour les chercheurs, fait qui doit toujours permettre le doute quant à leurs conclusions anthropologiques. Enchevêtrement de diverses sources, palimpseste des impasses modernes, désir d’un autre désir, intercalé entre la peur et l’oubli. Ce qui me caractérise influe sur ce que je désire, et rares sont ceux qui peuvent ajourner l’obtention de leur gratification libidinale au profit de la mise en clarté de ce qui les ancre. Être chez soi dans l’autre, et dans le monde, ce serait être libre, à la recherche de la dynamique d’une grâce, sorte de monade close sur elle-même, trouée d’inconnu, avec la peur de sa propre fin comme crainte absolue. La terreur totale sortant d’une liberté sans freins. Maria vise le sacrifice, cet acte qui met toujours la pensée et l’affection de ceux qui restent en échec, souligne leur caducité, sauf s’ils ont la Foi. Mettre en scène son départ pour lui donner ce relief si particulier, à savoir offrir son corps à la vue des enfants, des parents, du voisinage, en pleine rue, accroché à un lampadaire comme du temps des épurations guerrières. Il n’y a plus d‘objectivation possible face à un tel phénomène qui finalement, ne peut être pris en considération par qui que ce soit. C’est une objection fatale lancée radicalement à ceux qui demeurent. On ne peut que manquer le sens d’un départ dont ni le départ ni la destination n’ont été annoncés. Ce qui ne fait jamais exception, et contraint à s’excepter de toute saisie, de toute cohérence intelligente. Assumer la présence de la mort, cette fulgurance qui fait tout capoter, relève de l’impossible. L’apoptose est cette détermination affirmative qui consent dans son déploiement le plus intime à son propre effacement. Insubstituable, incomparable, impensable, la mort de celui qui se la donne par Foi ne permet aucune abstraction, aucune participation d’empathie effective. Universaliser l’expérience se pratique dans tous les champs. Le vrai s’avère en réfutant le faux. Le fanatisme de l’empirisme trouve son terme face à un tel cisaillement des attaches ordinaires. Faire droit au deuil devient dans le même incommunicable temps tout aussi délicat. Désagrégation atomique, discorde de l’esprit et de son environnement matériel et moral. Cette séparation authentifie le partant et peut abolir les restants. La question ouvre la trace d’une énigme définitive. On a le droit de CONTINUER à s’étonner tant que l’énigme demeure, et aucune élucidation possible n’est au programme des siècles futurs. Réconcilier ce que l’on croit et ce que l'on sait, ce sera l’oeuvre de ces Soldats. Chronique du film : Chemin de croix.

    « La septième fonction du langageChaos inexpiable. »

  • Commentaires

    1
    rt
    Lundi 9 Mai 2016 à 18:16
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