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Par ex nihilo1 le 12 Mai 2011 à 21:20
Noms-formes
Aspirations à la combustion
Convoitises embrasées
Ombres- flammes
Déclinaisons épuisées
Semblant de cohérence parti en fumerolles
Opinions-excitations de soufre
Outre-monde indéterminé
Remplissages de fosses plus que communes
Agitations-déceptions chromatiques
Fleur de cinabre sous les os
Neutrons visités
Accrétion à l'horizon
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Par ex nihilo1 le 2 Octobre 2010 à 15:30
L'écrit ou le Domaine sans nom.
« Chaque mot humain est un coup de feu dans l'espace ouvert. »
Peter Sloterdijk
La genèse de certains actes historiquement violents tire régulièrement son déploiement factuel de l'écriture et de la lecture des livres. Contrairement à l'apologie libidineuse et béate de la culture qui s'étale via un braiment conformiste et bêtement mielleux dans les universités et autres cénacles médiatiques ânonnant les prétendus bienfaits de la lecture, il est toujours utile de se rappeler que des millions d'humains sont aussi morts parce que des livres ont été écrits, de la Bible au Coran en passant par Mein Kampf ou encore Le Capital de Marx. Sans ces livres, et nonobstant leur éventuelle qualité esthétique, morale, philosophique ou spirituelle, les prétextes idéologiques et métaphysiques auraient cruellement manqué aux criminels qui s'en sont directement ou indirectement inspirés pour passer aux actes. Les facteurs à l'origine de ces carnages dépassent allègrement le strict cadre littéraire et ont été alimentés par des confluents socio-politiques nombreux et variés, le plus souvent parfaitement étrangers aux contenus directs de ces ouvrages, mais ces derniers ont régulièrement servi de catalyseurs, de points de rupture névralgique, de points de bascule opportuns sur le plan terminologique entrouvrant cet abîme de barbarie ( paradoxe apparent que le raffinement d'idées couchées platement sur des papiers faussement inoffensifs accouchent au final de bombardements aveugles et autres goulags exterminateurs ) qui sans eux ne sait que demeurer refermé sur lui-même.
L'implication didactique et foncièrement prosélyte de certains ouvrages permet la stimulation de cette puissance primitive des mammifères hominidés qui demeure tapie tout contre leur vernis de civilité acquise au prix d'un lent processus de dressage civilisationnel toujours perfectible et aléatoire dans ses prémisses comme dans ses applications (quand il n'est pas tout simplement remis en cause dans ses fondements éthiques). Cette civilité, de façon quasi atavique, peut rechercher à renouer régressivement avec son fond dionysiaque primordial en violant le filtre apollinien des mots. L'implicité d'un projet radical qui parcourt un texte a le pouvoir de saisir non seulement un esprit mais un corps et son caractère pulsionnel. Au même titre que toute autre œuvre humaine chargée d'une intentionnalité et d'une dynamique accessible aux sens. C'est toute la puissance de la subjectivité humaine qui peut déborder le cadre formel et abstrait d'un livre, de ses présupposés désincarnés pour les ramener à une concrétude existentielle faite de sang et de mort. L'intégration dans le temps d'idées transtemporelles peut déboucher sur des expériences constructives et harmonieuses mais également régressives ou transgressives de toutes sortes. Et c'est bien la mission d'un écrivain de permettre ce processus de dépossession qui le laisserait stérile s'il ne s'accomplissait jamais.
Il n'y a pas d'identité absolue qui puisse caractériser un texte et en fixer les limites infranchissables, ouvert qu'il est aux interprétations et grilles de lecture sous-tendues par des valeurs hétérogènes, notamment celles du temps où il s'incorpore et des appréhensions opaques et aléatoires des lecteurs qui l'habitent et s'y infiltrent. Quand une œuvre ose pénétrer dans le champ sensible de son lectorat, elle peut faire effraction voire implosion car non seulement elle habite l'esprit de l'autre, mais l'autre peut à son tour habiter l'œuvre en question. Une œuvre ne s'appartient pas. La validité logique ou esthétique d'une pensée n'est pas en cause dans ce type de déformations potentielles, aucune spéculation formaliste, qu'elle soit romanesque ou purement théorique ne peut échapper aux conditionnements des "spectateurs" qui s'en emparent. Celui qui écrit, aussi nihiliste prétendra t-il être, cherchera toujours d'une manière ou d'une autre à CONVAINCRE de quelque chose, y compris de sa vacuité. Et cette recherche d'autorité psychique induit un pouvoir tant de bienfaisance que de nuisance. L'ouvrage le plus apparemment désarmé et poétique peut déboucher sur un suicide.
Le Grand Meaulnes par exemple, a pu inspirer un jeune étudiant en philosophie en avril 1949 à un niveau d'identification quasi absolu, puisque Jean Marchand, du haut de ses vingt ans, croyait bel et bien au fameux « Domaine sans nom ». Après avoir lu l'expérience de la mort de Landsberg, il quitte ses parents et se lance à la recherche de La Sablionnère, du vieux Nancay, pendant trente six heures, il erre dans les bois, faisant sonner du cor de chasse, pour trouver le double spectral d'Yvonne de Galais, relisant la phrase "tant de pureté ne peut être de ce monde" qui orne son carnet intime, il concluera sa quête éperdue en avalant un tube de véronal sur le chemin de la Vieille-Planche décrit par Fournier dans son remarquable roman initiatique. L'écrivain Jean-Paul Bourre partira à son tour sur les traces de Jean Marchand (périple qu'il décrira dans « Guerrier du rêve » aux éditions Les Belles Lettres, 2003), retrouvant la boulangère qui lui avait vendu un morceau de pain, Madame Fleurier, reprenant son errance jusqu'à penser reproduire à son tour le même geste funeste : « J'ai cherché. Tout ça ne va nulle part...Rien, dans la sphère infinie du bois, sinon les signes accrochés aux branches, les ronces maniaques acharnées à la perte du voyageur, des clairs-obscurs douloureux pour les yeux. Rien du passage attendu qui devait me conduire au Domaine sans nom. Ce monde est toujours le même, avec son odeur de terre définitive, de mort violente. Et pourtant Jean Marchand m'a parlé ! »
L'effectivité d'un livre qui entraîne un individu à s'emparer de son contenu pour le prolonger par une aventure personnelle démontre que plus qu'une hypothétique postérité établie par un consensus conventionnel et classique le conduisant à une objectivation au goût de formol, c'est bien l'actualisation factuelle permanente de son contenu qui révèle sa puissance d'être et lui confère la dignité de création authentique. Évidemment au prix de réifications qui bien souvent travestissent ou simplifient les intentions des créateurs.
L'imposition d'un style aussi différencié soit-il ne peut prémunir un auteur de quelque détournement que ce soit de son propos. L'échange qui est proposé entre le créateur d'une œuvre et le spectateur de cette dernière induit une transpropriation parfois délétère (quand elle n'est pas carrément désirée de façon sous-jacente). L'auteur peut de façon pathétiquement coercitive interdire à quiconque qu'il s'en réclame officiellement si cette réclame a des visées radicalement opposées à ses intentions de départ, il ne parviendra toutefois jamais à en empêcher l'instrumentalisation psychique et imaginaire. Une réappropriation subjective est le propre même du règne de l'altérité qui préside à la publicité d'une œuvre dans le domaine public. « L'être » de l'œuvre est voué à se consumer dans l'ouverture mondaine, s'y pervertir pour en ressortir au mieux enrichie, le plus souvent clonée, au pire détournée voire inversée par la médiation unilatérale de l'autre. Toute transcription constitue déjà une atteinte au corpus originel, toute préface un éclairage déformant, toute dissection analytique une agression textuelle contre la forme brute offerte aux compréhensions étrangères. Il n'y a pas de cheminement ontologique possible sans ce trafic d'influences, de contres-influences et en somme d'état relationnel bâtard et indéterminé rendant l'irréfutable suspect et le probable convaincant. L'échange surplombe les intentions éventuelles de l'auteur jusqu'à les dissoudre possiblement dans l'anomie du champ social qui reçoit son travail.
Quand Michel Desgranges publiait son roman « Je vous hais » (éditions du Rocher, 1995), pouvait-il imaginer que sept ans plus tard, un citoyen du nom de Durn allait se gorger et s'inspirer de sa lecture pendant des mois jusqu'à tirer des balles sur le conseil municipal de Nanterre, y faisant huit mort et dix-neuf blessés ?
Pourtant, tout faisait écho en lui, le journal intime du tueur ressemblant comme deux gouttes d'eau (le style en moins) au roman en question.
Quand l'auteur écrit : « Tes journées, tu les vivais assiégé de tes semblables, monstres terribles déguisés en petits garçons, en petites filles, et comme tu eusses voulu leur arracher ce simulacre à ton reflet pour que se révélât leur illusion ! Tu leur refusais qu'ils puissent exister pour concevoir qu'ils t'aimassent, et pour cela tu les haïssais.
...Alors, tu marchais vers eux, et tu tremblais tant qu'ils te rejetassent qu'ils te repoussaient, et tu vivais dans la peur, exclu de leurs jeux et de leurs rires, et tu grandissais dans l'espérance du moment que tu briserai leurs jeux et leurs rires. »
Richard Durn semble lui répondre :
« J’ai plus de 33 ans et je ne sais rien faire dans la vie et de ma vie. Je suis onaniste depuis au moins vingt ans. Je ne sais plus ce qu’est le corps d’une femme et je n’ai jamais vécu de véritable histoire d’amour. Je me branle par solitude, par habitude de dégoût de moi-même, par volonté d’oublier le vide de ma vie et sans doute par plaisir. J’ai raté mes études et n’ai aucune profession car j’ai peur de travailler et de prendre des responsabilités. Je ne sais pas comment me battre dans le monde du travail, me lier avec les gens sans chercher à m’attacher à eux comme un enfant perdu sans la présence de ses parents. Je ne me suis jamais battu pour conquérir quelque chose dont j’avais envie et qui me rendrait libre et heureux. Je n’ai pas évolué. Je n’ai pas franchi les étapes d’une vie d’homme... Maman, il y a longtemps que je devrais être mort. Je ne sais rien faire dans la vie. Mais maintenant, la lâcheté, ça suffit. J’ai capitulé, il y a bien longtemps. Je voulais aimer, apprendre à travailler, apprendre à me battre pour des gens et des choses que j’aime. Je voulais être libre, mais j’ai une mentalité d’esclave et de faible. Je me sens sale. Depuis des années, depuis toujours, je n’ai jamais vécu. Je me suis trop branlé, au sens propre comme au sens figuré. Je suis foutu. Je n’ai ni passé ni avenir. Je ne sais pas vivre l’instant présent. Mais je dois crever, au moins, en me sentant libre et en prenant mon pied. C’est pour cela que je dois tuer des gens. Une fois dans ma vie, j’éprouverai un orgasme, j’éprouverai le sentiment de puissance d’être quelqu’un. Vivre, c’est prendre des responsabilités. C’est faire des choix. C’est se battre. C’est comprendre qu’on est souvent seul, avec des rencontres plus ou moins longues, des vies entremêlées. Mais même si on est seul, il faut lutter et ne pas se laisser envahir par des complexes stupides. ».
Parmi les plus grands ouvrages de la littérature mondiale (se reporter par exemple à la vague de suicides liée à la publication du roman de Goethe, Les souffrances du jeune Werther), la porte ouverte sur la part de pathologie et de virtualité morbide présente en chacun est régulièrement ouverte et seuls des "innocents" pour le coup peuvent encore prétendre que les mots sont à priori le cheminement le plus favorable vers un quelconque humanisme.
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Par ex nihilo1 le 7 Septembre 2010 à 17:53
Radiosité dans le reptilien
Emanation du ça sous l'humus de demain
Il n'y a plus de "mais"
La roue des étants est avariée
Fête des lumières en Sologne
Tais-toi et marche
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Par ex nihilo1 le 1 Septembre 2010 à 14:40
« La Tour s’appelle Contagion, un grand incendie la couronne. »
Max Jacob, Derniers poèmes en vers et en prose (Gallimard, 1945)
J’ai rencontré le poète Pierre Chabert lors du XXème siècle finissant.
Il était très alerte, vif, animé par cet esprit altier et mordant qui le caractérisait. Armé d’un sourire permanent, avare de ses mots qu’il savait toutefois asséner à la cantonade avec la rapidité et le calme d’un rapace des Cévennes.
Bien que né en 1914, il demeurait en prise avec le monde comme il tourne. Se rendant le cœur allègre pendant plusieurs décennies au congrès de Jarnac avec son ami Pierre Boujut, il participa activement à l’essor de la célèbre revue poétique la Tour de Feu. On lui doit (ainsi qu’à Edmond Humeau) la découverte du remarquable Adrian Miatlev (1910-1964), né à Moscou en 1910 qui collaborait à la revue Esprit avant la seconde guerre et qui rejoint l’équipée sauvage en 1947. Cette poésie ascétique et révoltée avait su toucher sa carapace apparemment inflexible.
Professeur de lettres en Avignon, il diffusait sa prose chirurgicale sous des cieux éditoriaux diversifiés tels Le Pont de l’Epée ou Les hommes sans épaules. En passant un séjour à Venise à ses côtés j’avais pu mesurer l’aspect rocailleux et grinçant du personnage, peu enclin aux courbettes et autres conventions sociales, et l’avais perçu comme un individu souverain, désirant préserver ses distances avec l’autre, non par méfiance mais par nécessité vitale d’asseoir sa liberté de poète contemplatif, disséquant par le verbe et l’écriture l’espèce à laquelle il appartenait malgré lui. Désireux de devenir paysan, sa mère s’était opposée à ce désir atavique pour lui imposer le métier d’enseignant qui infiltra toute sa descendance comme une sorte de malédiction fonctionnelle. Enseignant la grammaire, le latin et le grec, il le faisait non comme un sacerdoce mais bien par une sorte d’aliénation pour le coup conventionnelle lui assurant un revenu stable et modeste. Il aspirait à la très grande fuite, aux bois, insectes et rochers et devait inculquer des données caduques à une jeunesse ennuyée. Il s’inventa une dépression pour ne plus subir cet enfermement et se contenta de corriger de chez lui des copies de copies de copies. Sa notoriété poétique lui attira encore des parasitages humains trop humains venant interrompre sa tranquille désertion sociale.
Il publia notamment Un octogénaire plantait (ed Librairie-galerie Racine, 1998), Les Sales Bêtes (Ed. Chambelland, 1968) et d’autres opuscules fort précieux qui maintiendront son sillage grammatical.
Pierre Chabert est-il mort avec une telle apologie aux relents funestes ? Non, pas tout à fait, pas vraiment, mais c’est tout comme. Ses sécrétions organiques comme il pourrait le penser et l’écrire ont opté depuis plus d’une décennie pour une solution finale à son existence pourtant radicalement rétive aux groupes : le placer dans une structure pour « personnes âgées » du côté de Montfavet, le dépossédant de sa maison tout en lui laissant l’espoir (lors des rares visites) de la retrouver, maison qui avait une âme et une mémoire et qui a été rasée pour mieux accroître les bénéfices ainsi tirés de cette vile méthode. Ce poète en est réduit à attendre la mort, sans la moindre distraction hormis celle d’écouter ses voisins de couloirs atteints d’Alzheimer et autres maladies dégénérescentes. Il n’avait besoin que d’une aide à domicile pour les activités basiques liées au quotidien à son entrée (toilette et repas), on en a fait un homme délabré. Il récitait dans le texte des passages interminables de l’antiquité latine, il n’est plus que l ’ombre de lui-même.
L’enseignement du pécule a triomphé de la poésie. Cette fois encore.
Extraits d’Un Octogénaire plantait :
Quelque part quelque chose
Un octogénaire plantait
Plantait quoi
Evidemment la mort
La mort c’est drôle, mais pas aujourd’hui
Je tombe malade de mort
Mais je refuse, je m’obstine à me débattre, ce qui se fait tout seul
On ne choisit pas
On refuse de n’être que cela
Qu’on est
Tu as manqué le but
Tout est raté
Lui disais-je ce jour
De rentrée
Alors elle pleura et le lendemain
Mourut
Oui mais
Le petit feu
Tu aimerais la maison de retraite
Où l’on te lave, te peigne
Te laisse radoter,
Te tutoie
Le dépôt de moribonds avachis
Méchants, qui s’insultent
Se marchent sur les pieds
Pitié pour moi
L’euthanasie
Anastasie !
Obstrué je m’approche de la nuit
Obstrué moi le singe poreux
Mais non stabilisé
Nuit qui a changé, s’est épaissie
De monstres déchirants, de mâchoires
Elle soudain se fait la mort
J’accepte cette nuit
Déhanchée en ses minces touches
Aquatique
Et je la porte dans la prairie botanique
Parmi les joncs, les carex
Je la porte avec la folle
Qui sur moi s’aveugle
Qui ailleurs heureusement persiste
Hybrides jumelées
Folles filles d’herbier
Il ne reste qu’un effort pour croire
Qu’il y a quelque chose à croire
Donc à dire
+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Car l’amour et la mort n’est qu’une même chose
Aurez-vous bientôt fini
Avec votre poésie
Prénatale
Mon crime est tel que je
Ne saurais l’assumer
Sans quelque biais
Rhétorique, intrusion ou transposition
Ma colère n’ose s’avouer dans une exacte vérité
Visage de la mort
Souriant et naïf
Qui emporte tous les vieux
Quand ils ont tenu, mais aussi les jeunes
Cette mort-là est la plus affable, car elle porte un visage, elle parle gentiment, elle vous charme, vous fait bander, c’est juste
Oh la mort au champagne
La mort dans votre lit
Vous bronze, vous fait
Craquer
De vie, évidemment, de vie en expansion, elle vous choie, vous
Caresse, vous colle à la peau, oh la mort avec son bronzage, ses épaisses tranches, lèvres, jointures
Oh les attaches de la pourtant mort qui vous
Colle à la vie
Que pouvez-vous dire, redire à tant de petits soins
Sinon votre avance sordide, votre peau
La mort a bon dos pour me
Oui elle a bon dos, et ce visage, et
Ces fesses mirobolantes, ces lèvres
Cette histoire à dormir
Couché, ces petits soins (petits ?)
La mort prend ce visage et me disculpe
Car entendez-vous, je
Suis innocent
Je le suis et n’en démords
L’étincelante queue, ni n’éprouve le moindre
Remords, comprenez-moi
Je parle de la mort qui me choie avec ses caresses de nourrice
Avec ma reconnaissance furieuse, mon
Irresponsabilité,
Ce que j’ai pu faire en cette vie, trop courte vraiment, ce que
Je n’ai pu faire, assurément
Reste mon crime
Pierre Chabert
Un octogénaire plantait (Librairie-Galerie Racine)
Arambre (Guy Chambelland)
Les Sales bêtes (id et éditions Saibnt-Germain-des-Près)
Les Ontophages ou les ontophages (id)
Morale du somnambule (id et Le Pont de l’épée)
A découvrir, la nouvelle Tour de Feu et si possible se procurer de vieux numéros qui comptent comme par exemple :
Les Feux de la Tour N° 3 totalement consacrés à Pierre Chabert.
Dieu n'est pas avec ceux qui réussissent, La Tour de feu, 1959
Soleil de miel, avec Pierre Boujut, 1966Haut du formulaire
Bas du formulaire
COLLECTIF - LES MOTS SAUVES - UN LIVRE POUR VIVRE. Préface de PIERRE CHABERT
Jarnac, Revue LA TOUR DE FEU N° 95-96, 1967. In 8, broché, 96 pages. Dessin de couverture de LOUIS MESONNIER. Très bon état. ARTAUD Antonin Textes de BRETON, CHAISSAC, Béalu, Boujut, Rousselot, Soupault, Delteil, Tzara, André Masson, Jean-Louis Barrault...- ANTONIN ARTAUD LA SANTE DES POETES Edition revue et complétée
Jarnac, Revue LA TOUR DE FEU N° 136, n° consacré à ARTAUD, 1977. In 8, broché, 247 pages. Numéro entièrement consacré à Antonin Artaud. Etat neuf.
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Par ex nihilo1 le 13 Août 2010 à 19:50
Saint-Mandé 29 sur horizon
Entre tumulte et dérision
Cremer avance sous le sable
Résident discret de la Nation
Promotion 52 sous les semelles
l'Œuvre s’ébauche avec Robinson
10 ans de planches puis Une Femme s’en Mêle
317e Section comme scène d’envol
50 Maigret puis l’étoile du Nord en clôture
15 années tournant comme un loup à l’Hôtel
Beckett et l’Honneur de Dieu t’accompagnent
Vers ta nouvelle renaissance
Car tu connaissais les bonbons et les espions
Le Viol et la Bande à Bonnot
Les prêtres étrangers et les Gauloises bleues
Paris pourrait brûler pour toi
Car tu étais de ceux qui sont dans
Le Tout pour le Tout
Sans sommation nous t’accompagnons ce 13 entre ombre et lumière
Une section spéciale est chargée de ton cortège invisible
Loin du formalisme, de l’exotérique et des conventions de façade
Les convois de la Peur s’ébrouent au loin
Loin sous toi
Tout simplement parce que ta hauteur
Tire son essence de ta bonté SECRETE
L’Ordre et la Sécurité du Monde vont Mal
Nos mômes ont du vague à l’Âme
La Traque aux apparences fait un carton
Sade t’embrasse depuis Esquirol
Il faut retrouver le Livre de Marie
Via un jeu brutal
Car cet été détient un certain parfum
De bruit et de fureur
Une sorte d’énigme blanche
Plane sur nos pieuvres qui viendront ramper devant ton cercueil
Notre coma est dépassé
L’union sacrée se profile entre les ruelles
Car le Diable est dans la Cité
Il vampirise nos nuits
Mais en prenant certains taxis de nuit
Tu as trouvé l’Antidote
Au-dessus des nuages
Loin de son Tumulte
En contractant
Tes Noces Blanches
Repose en paix bruno.
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