• Source de la Démocratie Européenne.

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    Mercredi 27 Juillet 2011 à 13:33
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    Source de la Démocratie Européenne. Quand on décide d'étudier la fondation de la Démocratie, on ne peut faire l'impasse sur Aristote et son Ethique à Nicomaque. C'est en revenant à la source et aux fondements d'un tel processus historique et politique qu'un éclaircissement de la confusion géopolitique accrue ces derniers temps aux quatre coins du globe est envisageable. Il se trouve que pour ce philosophe, la notion de Totalité prime sur les diverses contingences la constituant. Il conçoit l'autonomie des parties au sein de ce Tout et il a ébauché une vision du monde (comme d'autres avant lui sur d'autres plans) cohérente et synthétique. En effet, loin d'opposer les particularismes et autres différentiations naturelles, culturelles ou religieuses, il les envisage de façon structurée, non pas organiciste mais interdépendante. Cependant, son système de pensée ne se limite pas à un cercle totalisant et totalitaire, strictement naturaliste ou matérialiste et soumis à une cosmologie réductrice. Pour le dire simplement, afin de penser aux lecteurs qui considèrent l'approche philosophique comme du verbiage creux et abscons, la Terre ne représente pas l'Alpha et l'Oméga de sa conception de l'existence, elle n'est pas une fin en soi, il attribue une virtualité finaliste au Tout, au sens transcendantal du terme, donc une verticalité qui dépasse les différentes strates naturelles constituant cette unité. Kojève confirmera cette grille de lecture, à savoir que les éléments disparates sont au service de l'unité et non l'inverse. En cas de retournement (la nature permet tous les retournements), l'imminence du danger est désormais évidente, celle de constater la dislocation, la désagrégation et pour le dire en un mot, la désintégration de l'harmonie naturelle. Quand les fragments s'imposent au socle commun, à la fondation originaire, c'est le délitement et la division généralisée qui risquent de s'imposer. Tout l'équilibre naturel peut se rompre, via les myriades de failles qui font partie de cette nature. Les liens défaits, et c'est la défaite de tous, la régression barbare. Hobbes parlait à juste titre de loups, car nous en sommes également. La solution passe t-elle par l'accroissement du Léviathan, d'un Ordre impersonnel, robotique et déshumanisant ? C'est peine perdue. Rien ni personne ne peut triompher de la Nature. Il y a des hiérarchies qui sont plongées dans un total désordre, les objets, les fleurs, les statues, les nombres, les idées, les volontés, les animaux, les publicités, cela peut donner de belles œuvres chaotiques sur le plan artistique, mais la nature ne supporte pas le désordre permanent et généralisé, elle a besoin d'une part de chaos, de hasard, d'improbabilité, mais à doses modérées. De même qu'elle ne supporte pas un ordre imposé de façon artificielle à base de caméras généralisées, d'hôpitaux psychiatriques, de harcèlement à l'égard des croyants et de toutes les formes de spiritualités. La technique doit être mise au service de l'homme, régulée, comme la nature se régule elle-même. L'unité primordiale ne peut demeurer violée sans réagir. Il serait hasardeux de vouloir caractériser le système éthique d'Aristote du sobriquet d'holisme car son auteur avait intégré les différents plans de la nature et leur « accordait » une autonomie adaptée à chacun de leurs types. Types dévolus également à une finalité (ce qui concerne également le règne animal). Pour que cette harmonie demeure, il paraît évident qu'il doit y avoir correspondance, communication, adaptation et donc un « langage » qui unifie l'un et l'autre, le même et le différent, l'unique et le commun. Toutefois, sa pensée récuse l'idée présocratique de traverser l'essence du Monde au sens biologique pour tenter d'en percer et d'en déchiffrer les lois qui le régissent afin de s'emparer d'un quelconque pouvoir, d'une quelconque connaissance de type absolutiste. Il réside une part d'inconnu au sein de la nature radicalement infranchissable, toute transgression en ce domaine pouvant aussi bien procurer des apports novateurs que des effractions contre-productives. Cette alerte contenue dans son Éthique demeure plus que jamais d'actualité. Faire effraction par une volonté de contrôle technique excessive peut et va mener au désastre généralisé si une régulation subtile et ferme à la fois n'est pas instaurée par les différents responsables politique de ce Monde. Une régulation mise au service des hommes et non l'inverse. Pour prendre quelques métaphores, il est dommageable de multiplier les machines à composter dans les lieux de transports publics alors qu'une présence humaine pour accueillir les clients de jour comme de nuit permettrait de créer des emplois et de ramener un peu de convivialité dans ces espaces. La réduction des travailleurs, des fonctionnaires, au profit des robots, n'est pas un signe encourageant pour une jeunesse quelque peu à cran. Il y a tant de gisements d'emplois à fertiliser, tant dans les villes, les banlieues que les campagnes frappées par la désertification et l'exode. Désertification humaine, exil des cerveaux, autant de signes qui ne trompent pas, le peuple croit de moins en moins en son avenir. La résignation généralisée, le fatalisme, l'inertie, la veulerie collective entretiennent et nourrissent cette involution démocratique sur ce continent qui a permis aux USA de naître et dont les prémisses ont démarré au cœur même du berceau de cette fameuse Grèce. Berceau de cette conception politique qui régit encore par moments nos pays. Peut-être est-ce la fin d'un cycle, toutes les civilisations finissent par périr. A moins d'un réveil républicain et pour ceux qui ont la Foi d'un miracle, tous les signaux sont au rouge. Le vitalisme est nécessaire, la volonté des hommes, leur intelligence à dompter la nature caractérisent leur statut ontologique, malheureusement, ces facultés octroyées par la nature ne suffisent pas. Elles doivent se soumettre au processus dont elles sont issues sous peine de se voir annulées par le dit processus. Car la nature peut dire : non. Thomas Roussot
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