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Que crève Noël
Que crève Noël
Le cours des choses demeurait horizontal
Par les érections les attentes
Nous nous donnions la main
Nous nous donnions la fin
Les femmes les serpents
Derrière les magasins les ronces
Au fond des abribus
Extrême onction floutéeDérobade des choses
On ne savait rien
On saignait on se signait
Sous la brise du soir blanchi
Un gamin flottait sur la Meuse
Observé par ces faces saturées
De hachis parmentier
Et de rapports légistes
Interstices de refrains éméchés
Offices H.L.M givre et ordures
Par les vagins les mots doux
Assis autour d’arbres clignotants
Entourés de dindes évidées
Flocons de souvenirs gelés
Fêtant ce qui n’existait pas
Avec des nuques alanguies
Nous nous donnions la main
Nous nous donnions la fin
Depuis ce panorama brouillé
Faisant un tour feutré
Du côté des dits indigents
A la syntaxe dépiautée
Prenant ce chemin de fugue
Vers des lotissements rivés au silence
A dos d’âne
Rejouant à un putsch faussement vitaliste
Va-et-vient d’automatismes
Bifurcations sur vase
Panoptique d’effluves piétistes
Colporter demain
Revêtu d’exil
En priant
Que crève Noël
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