• Nus et glacés

     

    Nus et glacés

    L'empathie rend aigre
    brûle les yeux

    Tu ne sens pas ma douleur
    Elle t'indiffère et tu la méprises

    Quand tu es blessée
    Quant tu es joyeuse
    J'oublie de respirer

    Je ne rêve jamais
    Je SUIS MORT-NE
    Le suicide en bandoulière
    Comme une facétie de fin d'année

    La sympathie rend faible
    Altère les mots

    Tu ne crois plus en moi
    Cela ne compte pas

    Quand tu ris
    Quand tu pleures
    J'oublie de vivre

    Au moment de t'étreindre


    J'oublie de simuler ce qui n'est pas
    Je suis dans le vrai
    C'est-à-dire nulle part


    Inhumaine et stupide
    Tu rampes dans l'idiotie de l'insensibilité


    Dans une pierre
    elle loge
    et mange sa pourriture
    Un régime de fermentation
    Qui clôture son esprit
    Je lui parle comme à un cadavre et lui demande :

    parle-moi dans tes rêves
    marche à mes côtés
    parle-moi dans tes rêves
    marche à mes côtés

    Mais dans une pierre elle loge
    et mange sa pourriture


    Obstruction
    Obstruction des sourires fictifs
    Ouvrent des fentes
    Dans des avenues canines
    Ouvrent des fissures dans ton coeur de silex

    J'attends de voir s'écouler ton sang

    Un rire nerveux accroché à la gorge
    Décolore ta reconstruction
    Insinue le poison dans tes idées
    Y colle ma mauvaiseté
    Tu verrouilles tes entrées

    Et cachant tes pensées
    Dédouble ton intérieur
    Mais tout s'obstrue sur un rire authentique




    Nus et glacés

    Plaqués aux murs
    De l'insomnie inaugurale

    Reliés à nos ombres brûlées par les heures brutes
    Fichées dans les crevasses
    De nuits insomniaques

    Captifs du maudit sous-sol
    Soulager la tension du vide
    Qui s'empare de la gorge comme un fauve invisible
    Y crache ses impasses d'effroi

    Enfermés dans des noeuds impersonnels
    Privés de visage

    Arrimés aux souvenirs létaux
    Nus et glacés




    Les porcs

    Vous jouez aux porcs, et vous devenez l'auge
    Vous jouez dans la boue du grégaire, et vous descendez dans l'informe
    Chutez et demeurez au fond de vos gouffres
    Vous aurez encore la vue pour entrevoir, au loin l'horizon
    Où le monde s'ébat, aveugle
    Quand on y descend, il est trop tard pour se lamenter
    Les caves égotiques n'ont pas d'issues
    Vous y avez établi votre théâtre de déréliction
    Pour masquer vos tares, vos mastications de l'inutile
    Vos singeries stériles

    Regardez-vous
    Regardez la mastication des millénaires
    La tourmente de vos gesticulations tourne à vide

    Et fermente déjà sous vos pas
    Prend en étau vos replis orgueilleux
    Il ne reste déjà plus que les restes
    D'ombres enfuies
    D'espoirs enfouis
    Regardez-vous

    Pendant qu'il demeure encore un rai de luminosité
    Dans la crevasse de vos retraites porcines

    « L'euthanasie de l'absurde.Objet et ressac »

  • Commentaires

    1
    _
    Mardi 15 Mai 2007 à 22:15
    tu
    murmures bien, ex nihilo.
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