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    On lorgnait sur la plus belle des résidences du régime en cours. On établissait des connivences avec les ennemis de la veille, craignant la séparation des terres, cultivant l’amour des chevaliers et des duels, la rage contenue dans des anciens terriers de rats. Monde de terreur que le jeu continuel de la force égaie, allant jusqu'à concevoir des compositions de porcelaine inégalées. Désormais, on y gémissait, pleurait sans cesse, haranguant l'univers sur ses infortunes stériles, pensant à aller se rajeunir quelque part, alors que la faible lumière entourant les chaudières, cette traînée jaune qui flottait autour d’elles avait disparu entre trois taureaux piqués.
    La végétation devint plus organisée. Véritables désirs, caprices d'estomacs détraqués, quatorze ans pour avoir lardé de coups une lavandière avec les sangles d'une jument, la tête basse, le coupable avait accepté son sort. Le cours normalement prévisible de l'hominisation avait conquis toutes les contrées, il ne restait que des vieillards blanchis accourus à la cérémonie dégoulinante d'absinthe pour le coeur d'une femme haineuse mais clairvoyante, pourvue d’une timidité naturellement extrême, dardée de douleurs muettes jusqu'à défaillir d'inanition. On allait se perdre dans des réseaux mouvants, des marécages pour jouer à la soule. Entre quelques histoires louches sur des châteaux délabrés dont l'histoire a conservé les noms, de petites croyances mêlées d’érudition valorisaient quelques vagabonds mondains campés sur des fessiers trop nourris. Les bassesses de l'épiscopat français, de l’aristocratie et des jeunes bourgeoises renonçant à leurs prérogatives s’étalaient en métamorphoses successives de récits renouvelés, pendant que des installations contemporaines éclairaient des églises sans office, et que des bambins alertes imprimaient leurs petits pieds bombés et tendres comme des pains viennois dans la poussière de leurs parvis. De l’est à l’ouest, une brise aigre flottait sur tous les drapeaux ; aucune restitution n’était plus crédible pour les adolescents connectés, ils avaient d’autres besoins fainéants, définissant leurs secteurs d’anomie non autonome comme une combinaison de solipsismes sans rapport de cause à effet.
     

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