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  • « Il possédait le talent le plus visiblement développé pour la découverte des lieux privilégiés de la planète. »

    Barbara Margaretha von Salis-Marschli sur Nietzsche.


    Nietzsche croyait en l'idée du bon européen, sorte d'honnête homme complexifié à l'aune d'un continent. Son travail durant les années 1880 est essentiellement tourné vers la culture d'Europe. Même s'il rêva parfois de Nouveau Mexique, Oaxaca notamment, il ne se pencha jamais sur l'histoire de ce roi maya de la période classique, jax pac, qui portait le nom d'un de ses livres, Aurore. Nietzsche n'était pourtant pas tourné vers les langues, son italien et son anglais étaient limités et son russe inexistant. Seul son français était correct, sa lecture particulièrement.

     

     

     

    Si nous pensons à l'Europe contemporaine, on peut imaginer un Nietzsche accablé par un processus non ontologique ni plus vraiment culturel mais strictement fonctionnel et utilitariste. Lui qui tout en reniant les vertus de la philologie pour mieux les dépasser ne quittait que rarement un goût fondamental pour les origines classiques des arts et lettres. La littérature et la philosophie grecque notamment. Nietzsche a su anticiper les dérives diverses qui menaçaient cette construction identitaire gigantesque. Les exigences et les enjeux de ce confluent de forces géographiques et historiques ont été précisément traités à de multiples reprises dans son oeuvre. Il pensait les singularités individuelles menaçées par l'instinct de troupeau grégaire, les atavismes parcellaires et en somme le passé de ces peuples empêchant durablement toute entente sérieuse au-delà d'une unification de façade. Nietzsche à traversé l'éducation d'un pasteur luthérien et d'un pays qui devait son pastorat au roi, puis développé une analyse acerbe des européens, du nationalisme, de l'impérialisme, et du militarisme.

    L'Europe plutôt que le Reich allemand, le partage et l'échange ou la déroute bismarckienne qu'il pensait lourde de mauvais présages pour le XXe siècle. Ses remarques sur l'Allemagne étaient si constamment hostiles qu'il faut voir dans l'attirance de Nietzsche pour l'exil aux quatre coins de l'Europe pas seulement des raisons physiologiques liées au climat du corps.


    Dès le début de sa vie, Nietzsche se considérait comme ressortissant européen, plutôt que strictement allemand. À l'âge de quinze ans, il rédigea une nouvelle intitulée «capri et helgoland», dans laquelle les typologies italienne, suisse, allemande sont à l'oeuvre. Au début de l'histoire, le héros, von Adelsberg, proclame: «nous sommes des pèlerins en ce monde: nous avons notre patrie partout et nulle part, et le soleil brille même sur nous tous. Nous sommes des citoyens du MONDE, la terre est notre royaume! »

     

    Déclaration de jeunesse qui résonne plus que jamais d'actualité tant la doctrine mondialiste est désormais la grande triomphatrice des nations.

    TR


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  • The Cure, Eurockéennes de Belfort 2012.


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