• Chiens avides et cornets de sortie
    Bouche vivace du chemin désert
    Où randonner vers une torpeur pelée
    Etreinte par des rideaux nocturnes
    Béance crénelée de roches voilées
    Terre farouche où perdre ses plaintes
    Eventail de fusillades hivernales
    Les chasseurs bêlent sous leurs tirs
    Puis tirent implacables sur des fuites sanglantes

    ++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

    Tu veux un statut
    Etre toi
    Avec un Ego valorisé et reluisant
    Protégé(é)
    Les mains de l’automne flottent sur tes puits d’ombre
    Emplissent d’échos feuillus tes sentiers battus
    Jusqu’aux pentes esseulées et aux champs décharnés
    Tu veux être respecté(e)
    Flots d’écueils morts né(e)s qui tressaillent
    Derrière des bruyères sans vigueur
    Et quelques coteaux granitiques calcinés

    Rongés en bouquets de braise barrant les vallées ouvertes
    Par-dessus des troupeaux mastodontes
    L’air  se prosternant et frissonnant au soir luisant
    Comme une caresse de ravin
    Enfuie dans le sol mutique
    Pointant ses courants aux arêtes montagneuses
    Percées de grêles et de pluies acidulées
    Rafraîchissant  des floraisons rougeâtres
    Zébrées d’empreintes stellaires
    Crois-moi il n’y pas d’issue en dehors
    Du pire assumé
    Du dégagement loyal et  sacré
    Hors du conditionné

    Le reste n’est que vanités
    Pourriture déjà effacée


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  • Vit le chaos
    Les torts et les bouches avides
    Des poumons sombres et froids
    Rien n'échappe à l'atrocité de la fusion
    Des fausses âmes sœurs
    Qui n'ont jamais existé
    Toute échappée
    Sombrant vers les embûches
    Cependant que s'épanche un ciel humide et zébré
    En attente que se pointe l'inouï
    Qui va avec le jour
    Comment interdire le flétrissement
    Et les eaux usagées des relations finissantes
    Raclures de la peur qui flottent
    Dans la vallée des poisons
    Tenir en échec le glas
    Préparer un feu de Bengale
    Se refaire une face quantique
    Sous le grand œuvre des soirs éteints
    Hors de prix
    L'écartèlement des passe passe
    Se déploie putride et résolu

    Disney
    Nous mangeons des gaufres mal réchauffées
    Goût de brique
    Et dans les reins l'irrésolu  qui sape
    A l'ombre de miniatures divines
    Et nous allons crever ailleurs
    Après une belle crémaillère
    Et deux plongeons dans les abysses
    D'un tsunami télévisé

    ++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++


    De la lumière
    Et des forts qui écrasent et survivent
    De la volonté
    Et des mouches qui se collent aux plaies
    De la nuit
    Et des cœurs anémiés
    De la connaissance
    Et des viols à l'arrière de façades repeintes
    La joie qui s'étale pour les simples
    Dans des contrées incestueuses
    Des fillettes avalées par des océans ricanant

    Et des foules traquant sans fin
    Le mécréant et les distractions
    En attendant d'être mis sous pierre

    Là où les désirs enfin s'éclipsent
    Dans les yeux de leurs visiteurs
    Elévation qui saigne et singe
    La pluie injecte un peu de répit
    Des couleurs rehaussées
    Avant que le silence enténébré ne gagne
    L'or d'un nouveau-né

    La violence et la contrainte
    Pour règles fallacieuses
    Couteau d'innocence pour appât
    Jeu pipé et captivant
    Où l'on finit vomissant et suffocant

    De la lumière
    Et deux trois tours qui s'effondrent
    On refait le manège

    De la volonté
    Et des mouches qui se collent aux plaies

     


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  •  


    Maquillé de révélations
    Le silence aimanté par l'indicible
    S'avance comme une sédition muette
    Reconfigurant les échanges
    Fulgurant à Minuit
    Par le Verbe de l'inconditionné
    Indiscernable et pourtant Là
    Célébrant plutôt que profanant
    Dans les catacombes de la modernité
    C'est du sans nom dont il était question
    Inséductible et introublé
    En une hiérographie providentielle
    C'est du sans nom dont il était question
    Sous les dehors de la taciturnité
    Par delà les souteneurs du Vide
    Aux mille rictus d'effroi
    Se traçait le contour impollué
    De son Etre là
    Acculant les poussières à se reconnaître
    Et l'affreuseté à se dissoudre
    C'est du sans nom dont il était question


    ++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++



    Constellé de vacillations
    Sous un ciel clair
    Inclairvoyant aux pas de hasard
    Prenant une croisière d'aube
    Fameusement sidérée
    Sans contrefaçon aux entournures
    Tuméfié d'espoir
    Flirtant avec la transfiguration
    A l'orée de l'aube qui ne luit pas encore

    ++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
    D'un monde jamais advenu


    Nous lisions nos environs
    Sous le quadrillage des paraboles


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    Les zones d’ insécurité sont de plus en plus disséminées sur le territoire national contrairement à ce que Mr Sarkozy a tenté de faire croire, après l’abandon de son mandat de ministre de l’intérieur ( l’augmentation des violences aux personnes est de + 5,5 % en un an et + 43 % en cinq ans, alors que depuis 2002, nous avons eu droit à dix lois sécuritaires ou comportant des modifications de nature sécuritaire ).

     

    La situation carcérale est encore un peu plus dégradée et la justice paralysée. La dérégulation ne concerne pas que les règles économiques, elle concerne également la violence que l’on dit urbaine (alors qu’elle touche de plus en plus les zones rurales).

    Après le démantèlement de la police de proximité pratiquée sous le gouvernement de Mr Jospin, qui il faut le dire ne garantissait pas des résultats très performants, rien n’est venu la remplacer La propagation des marchés parallèles et des vols avec violences ronge l’idéal démocratique et républicain. Pendant que le libre-échange devient de plus en plus violent, les délocalisations qui poursuivent leur extension deshumanisante, la désertification des villages, la concentration asphyxiante dans les banlieues défavorisées, les flux migratoires incontrôlés et considérés comme des produits et des données numériques. Les lignes de séparation entre les individus ne sont plus seulement ethniques ou économiques mais déterminées par les moyens d’accès culturels à la civilité, à ce qui fonde la vie de la cité, en un mot à la civilisation.

    Abreuvée de spectacles télévisuels pornographiques et violents, une certaine jeunesse est livrée à elle-même sans le dressage de l’éducation (qui est une violence nécessaire pour empêcher la substitution d’une violence infiniment plus grande, celle des instincts non réprimés, donc du règne de la bestialité). Les loisirs prennent le rictus de la cruauté pure comme le phénomène du happy slapping consistant à frapper par exemple le premier venu ou son professeur tout en le photographiant ou le filmant avec son téléphone portable pour ensuite visionner les images entre amis en riant "inconsciemment" du spectacle désincarné. Torturer tel ou tel sans raisons, juste pour passer le temps, devenait un loisir banalisé.

    Pratiquer la tournante consistant à violer et parfois torturer une jeune fille le plus souvent dans une cave à plusieurs pour combler sa misère sexuelle engendrée par l’absence de tous repères affectifs, identitaires et de toute estime de soi.

    Se multiplient alors via les médias (qui n’hésitent pas à exploiter ce délitement froidement et cyniquement pour faire de l’audience) et dans l’inconscient collectif les angoisses et craintes des dangers qui accompagnent l’effondrement de l’autorité et du droit républicain. Après avoir été reniée tout particulièrement par la gauche de gouvernement (elle a avoué avoir été naïve sur la question, mais n’était-ce pas plutôt un aveuglement idéologique intentionnel) pendant des années, jugée fantasmée et populiste parce que dénoncée par un parti nationaliste, cette réalité n’a plus pu être tue, tant ses débordements spectaculaires éclaboussait le quotidien de toutes et tous, des pompiers caillassés aux médecins, des pompiers lynchés aux pharmaciens braqués, des enseignants poignardés aux journalistes chassés des quartiers, des lycéens castagnés et dépouillés aux jeux de cours de récréation montant en intensité perverse et jusqu’aux palais de justice et hôpitaux qui deviennent théâtres d’affrontements entre bandes ethniques déracinées et acculturées.

    Il en résulte la formation de véritables sphères barbares, avec leur appendices organiques, voir le gang qui se nomme lui-même "gang des barbares" et torture un vendeur de portables pendant des jours en réclamant une somme fantasmatique, comme dans un mauvais film américain.

    La fonction protectrice de l’Etat régalien qui doit séparer l’ordre du chaos, la prospérité du paupérisme, la démocratie de la tyrannie, et au final la civilité de la barbarie se dissout. Et ce processus ouvre un abîme au coeur de la Nation.

    Je me promenais vers la foire du Trône peu de temps avant la mort de ce policier décapité par un manège suite à une « altercation » avec des « jeunes » (euphémisme pudique jeté sur des réalités innommables puisqu'un stalinien transpirant l'avait décidé par des lois liberticides chargées de masquer le déploiement du réel), un Week-End de Pâques il ya quelques années. Les tensions étaient déjà palpables, des groupes de jeunes se jetaient parfois des cailloux entre eux en se croyant dans la bande de Gaza alors qu’on était en plein bois de Vincennes, ou bien s’amusaient à renverser les poubelles, actes de nihilisme pur, un dimanche ensoleillé, près d’un lac sur lequel évoluaient barques et cygnes et autour duquel des familles promenaient leur progéniture calmement. Etrange contraste qui soulignait les inégalités engendrées par un capitalisme cynique qui depuis des décennies dans ce pays avait fait son marché sur le continent africain sous la houlette des libéraux de droite, instrumentalisé les immigrés, exploités jusqu’à la moelle pour mieux casser les prétentions salariales des autochtones et par la suite anesthésier leur capacités de réaction en les culpabilisant via l’idéologie antiraciste sécrétée par une gauche internationaliste tout aussi cynique puisque n’assurant pas les conditions d’intégration authentique à ces mêmes immigrés qu’elle prétendait aimer et défendre alors qu’elle n’aspirait qu’à recevoir leur voix pour assurer ses réélections et mener grand train, vivre dans des hôtels particuliers dans le Marais (pendant qu’eux parfois flambaient vifs dans des hôtels de seconde zone), Place des Vosges et ailleurs, tout en omettant pas de mettre ses enfants dans le privé. Oui elle parlait de tolérance, de mixité culturelle, de chances pour la France, de Touche pas à mon pote mais cette gauche là, pas celle des militants sincères mais des élites payait déjà l’impôt sur l’ISF et pratiquait le mépris de classe à l’égard des français moyens jugés « beaufs » et tournés en dérision par ses médias aux ordres. Elle méprisait tout autant le déracinement des immigrés livrés à eux-mêmes et réduits à retourner leur ressentiment lié à ce sentiment d’abandon contre ceux qu’ils pensaient être leurs bourreaux, à savoir leurs voisins blancs, pourtant aussi déshérités qu’eux et vivant dans les mêmes conditions de déréliction. Mais comment avoir une conscience de classe, développer une analyse politique cohérente quand le père est au rmi et que le grand frère ramène 50 fois plus d’argent par la vente de cannabis aux enfants de la bourgeoisie française.

    Mais bon, tant qu'on ne retrouvait pas trop de jeunes décapités pour un refus de cigarettes comme ce jeune Dupuy en Avignon, les masses continuaient de fermer les yeux. Même si ces prétendus faits divers prenaient des airs de tendance lourde et quotidienne, massive pour tout dire.

    Ce système était parfaitement ficelé, un véritable parc à humain totalitaire, un totalitarisme soft, sans chars ni hélicoptères, juste pourvu de l’essentiel, le lavage de cerveau via des médias aux ordres, des miroirs aux alouettes allant de Tapie à l’OM, du PSG à NTM, la fête de la musique et la Gay Pride, Paris Plages et les soldes de printemps, la messe du vingt heures et les concerts d’un Johnny lui aussi délocalisé. Le Léviathan donnait des miettes d’espoirs et de divertissement tout en tenant les rênes vitales et les profits essentiels tirés de cette mise en scène chatoyante, profits allant toujours dans les poches d’élites toujours moins nombreuses mais plus puissantes. La nouvelle aristocratie avec leurs nouveaux cerfs. Leurs gueux corvéables à merci, licenciables à merci, avec emplois bidons, statuts précaires et quand ils renâclaient aux corvées absurdes et dévalorisantes, il suffisait de dire que cinq cent attendaient le poste derrière. Et on pouvait en prime se foutre d’eux via des humoristes privilégiés et des acteurs culturels auto- proclamés détenteurs du bon goût et des critères pertinents pour classifier ce qui est démocratique et ce qui ne l’est pas. Quant on décidait de ne plus participer à ce morbide simulacre de liberté, on était tout simplement exclu du jeu. Poussé à la mort sociale.

    L’idée d’établir des barrières pour limiter les intrusions gagnait certains partis politiques, ramenait la France aux problématiques connues durant l’Antiquité, on pensait à la Grande muraille de Chine et le limes de l’Empire romain. Les USA avaient bien installé un mur entre eux et le Mexique récemment. Israël avec la Palestine également.

    Mais nous avions le souvenir amer de la ligne Maginot. En attendant les quartiers huppés avaient trouvé les meilleures fortifications : des loyers inaccessibles. Les tentes poussaient comme des champignons près des bois de la ceinture parisienne et même au coeur d’un quartier central, près du canal St Martin. Sept millions de gens vivaient dans la pauvreté, beaucoup en travaillant. Et ceux qui ne le pouvaient point étaient culpabilisés et accusés de parasitisme.

    La disparition de la guerre totale à caractère militaire, ouvrait en fait vers la prolifération de conflits de basse intensité, hors de toutes lois régulières sur des champs de batailles publics. Conduits par des civils contre des civils. Oui cela se nommait une guerre civile. Des centaines de véhicules étaient brûlés chaque année, un mois entier d’émeutes avaient retourné le pays dans le feu et le bruit du verre brisé. Plus tard une femme avait été enflammée vive dans un autobus. Sans raison. Les normes éthiques avaient disparu du champ social depuis longtemps, quand une femme se faisait violer dans un wagon bondé personne ne réagissait. On avait vu dans le journal que ça pouvait être risqué et que ça pouvait mal tourner d’agir pour une inconnue. Le règne de l’individualisme cynique était à son comble. On battait tous les records d’Europe de prise d’antidépresseurs et d’anxiolytiques ainsi que celui du taux de suicide chez les jeunes. C’était déjà le cas en avril 2007.

    Pendant ce temps, une hyperclasse paradait, de sommets en forums mondialisés, préparant ardemment une nouvelle « gouvernance mondiale » capable de régenter et soi-disant harmoniser les Etats désormais considérés comme caducs. On simulait des oppositions de façades, les syndicats défendant les mêmes intérêts que le patronat et les partis censément opposés se rencontraient autour de verres de champagne dans des clubs non autorisés à la plèbe comme Le Siècle où ils se partageaient les fauteuils et les alternances. Certains traitaient de cons le prolo qui s'abandonnait à un vote d'autodéfense considéré comme irrationnel tout en flattant et manipulant des sans-papiers pour leur prendre leur argent (affaire Aram), d'autres prônaient à l'unisson du Medef l'ouverture toujours plus grande « aux autres », à la dérégulation et la mise en compétition généralisée, unilatérale et inégalitaire, défaisant les liens organiques et les spécificités culturelles des diverses nations. Oui sous couvert de métissage et de tolérance, on servait la soupe aux caricatures les plus funestes du capitalisme international. Et ces élites ne se cachaient plus pour rouler en Porsche, se vêtir de costumes pouvant nourrir des milliers de gens et à l'occasion violer des soubrettes. Avec des opposants postiers à Neuilly vivant dans des hôtels particuliers, la relève était assurée de ne pas rencontrer beaucoup d'obstacles.

    La caricature était devenue si grossière qu'on la croyait sortie d'un journal d'extrémistes complotistes et paranoïaques, et pourtant, il s'agissait bel et bien du réel dans sa finitude la plus pathétique.

    Mais les français étaient des veaux, et allaient à l'abattoir en geignant un peu, sans plus.

    Les frigos n'étaient pas encore vides pour les classes bien nommées moyennes et les tickets de rationnement pas encore présents. La résistance la plus infinitésimale ne naissait dans ce pays que quand les intestins grognaient. En attendant, il s'agissait de se faire cocufier par le premier mythomane venu, et d'attendre Karcher et gains supplémentaires quand on avait viols et salaires de misère en récompenses de votes frelatés et pour le coup moisis.


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  • Cassette-confession "égarée"  

    Jean Claude Mery sur la friture

    La MNEF dans les rétines

    Libre-échangiste jusque dans les hôtels

    Depuis ses Porcheries apatrides

    Impose les purges

    Ses liasses en doublure d'être

    En sortant des douches

    La raideur budgétaire à la grecque

    Préparant son état mondial

     


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