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Chiens avides et cornets de sortie
Bouche vivace du chemin désert
Où randonner vers une torpeur pelée
Etreinte par des rideaux nocturnes
Béance crénelée de roches voilées
Terre farouche où perdre ses plaintes
Eventail de fusillades hivernales
Les chasseurs bêlent sous leurs tirs
Puis tirent implacables sur des fuites sanglantes
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Tu veux un statut
Etre toi
Avec un Ego valorisé et reluisant
Protégé(é)
Les mains de l’automne flottent sur tes puits d’ombre
Emplissent d’échos feuillus tes sentiers battus
Jusqu’aux pentes esseulées et aux champs décharnés
Tu veux être respecté(e)
Flots d’écueils morts né(e)s qui tressaillent
Derrière des bruyères sans vigueur
Et quelques coteaux granitiques calcinésRongés en bouquets de braise barrant les vallées ouvertes
Par-dessus des troupeaux mastodontes
L’air se prosternant et frissonnant au soir luisant
Comme une caresse de ravin
Enfuie dans le sol mutique
Pointant ses courants aux arêtes montagneuses
Percées de grêles et de pluies acidulées
Rafraîchissant des floraisons rougeâtres
Zébrées d’empreintes stellaires
Crois-moi il n’y pas d’issue en dehors
Du pire assumé
Du dégagement loyal et sacré
Hors du conditionnéLe reste n’est que vanités
Pourriture déjà effacée
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Vit le chaos
Les torts et les bouches avides
Des poumons sombres et froids
Rien n'échappe à l'atrocité de la fusion
Des fausses âmes sœurs
Qui n'ont jamais existé
Toute échappée
Sombrant vers les embûches
Cependant que s'épanche un ciel humide et zébré
En attente que se pointe l'inouï
Qui va avec le jour
Comment interdire le flétrissement
Et les eaux usagées des relations finissantes
Raclures de la peur qui flottent
Dans la vallée des poisons
Tenir en échec le glas
Préparer un feu de Bengale
Se refaire une face quantique
Sous le grand œuvre des soirs éteints
Hors de prix
L'écartèlement des passe passe
Se déploie putride et résoluDisney
Nous mangeons des gaufres mal réchauffées
Goût de brique
Et dans les reins l'irrésolu qui sape
A l'ombre de miniatures divines
Et nous allons crever ailleurs
Après une belle crémaillère
Et deux plongeons dans les abysses
D'un tsunami télévisé
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De la lumière
Et des forts qui écrasent et survivent
De la volonté
Et des mouches qui se collent aux plaies
De la nuit
Et des cœurs anémiés
De la connaissance
Et des viols à l'arrière de façades repeintes
La joie qui s'étale pour les simples
Dans des contrées incestueuses
Des fillettes avalées par des océans ricanant
Et des foules traquant sans fin
Le mécréant et les distractions
En attendant d'être mis sous pierre
Là où les désirs enfin s'éclipsent
Dans les yeux de leurs visiteurs
Elévation qui saigne et singe
La pluie injecte un peu de répit
Des couleurs rehaussées
Avant que le silence enténébré ne gagne
L'or d'un nouveau-né
La violence et la contrainte
Pour règles fallacieuses
Couteau d'innocence pour appât
Jeu pipé et captivant
Où l'on finit vomissant et suffocant
De la lumière
Et deux trois tours qui s'effondrent
On refait le manège
De la volonté
Et des mouches qui se collent aux plaies
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Maquillé de révélations
Le silence aimanté par l'indicible
S'avance comme une sédition muette
Reconfigurant les échanges
Fulgurant à Minuit
Par le Verbe de l'inconditionné
Indiscernable et pourtant Là
Célébrant plutôt que profanant
Dans les catacombes de la modernité
C'est du sans nom dont il était question
Inséductible et introublé
En une hiérographie providentielle
C'est du sans nom dont il était question
Sous les dehors de la taciturnité
Par delà les souteneurs du Vide
Aux mille rictus d'effroi
Se traçait le contour impollué
De son Etre là
Acculant les poussières à se reconnaître
Et l'affreuseté à se dissoudre
C'est du sans nom dont il était question
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Constellé de vacillations
Sous un ciel clair
Inclairvoyant aux pas de hasard
Prenant une croisière d'aube
Fameusement sidérée
Sans contrefaçon aux entournures
Tuméfié d'espoir
Flirtant avec la transfiguration
A l'orée de l'aube qui ne luit pas encore
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D'un monde jamais advenu
Nous lisions nos environs
Sous le quadrillage des paraboles
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Les zones d’ insécurité sont de plus en plus disséminées sur le territoire national contrairement à ce que Mr Sarkozy a tenté de faire croire, après l’abandon de son mandat de ministre de l’intérieur ( l’augmentation des violences aux personnes est de + 5,5 % en un an et + 43 % en cinq ans, alors que depuis 2002, nous avons eu droit à dix lois sécuritaires ou comportant des modifications de nature sécuritaire ).
La situation carcérale est encore un peu plus dégradée et la justice paralysée. La dérégulation ne concerne pas que les règles économiques, elle concerne également la violence que l’on dit urbaine (alors qu’elle touche de plus en plus les zones rurales).
Après le démantèlement de la police de proximité pratiquée sous le gouvernement de Mr Jospin, qui il faut le dire ne garantissait pas des résultats très performants, rien n’est venu la remplacer La propagation des marchés parallèles et des vols avec violences ronge l’idéal démocratique et républicain. Pendant que le libre-échange devient de plus en plus violent, les délocalisations qui poursuivent leur extension deshumanisante, la désertification des villages, la concentration asphyxiante dans les banlieues défavorisées, les flux migratoires incontrôlés et considérés comme des produits et des données numériques. Les lignes de séparation entre les individus ne sont plus seulement ethniques ou économiques mais déterminées par les moyens d’accès culturels à la civilité, à ce qui fonde la vie de la cité, en un mot à la civilisation.
Abreuvée de spectacles télévisuels pornographiques et violents, une certaine jeunesse est livrée à elle-même sans le dressage de l’éducation (qui est une violence nécessaire pour empêcher la substitution d’une violence infiniment plus grande, celle des instincts non réprimés, donc du règne de la bestialité). Les loisirs prennent le rictus de la cruauté pure comme le phénomène du happy slapping consistant à frapper par exemple le premier venu ou son professeur tout en le photographiant ou le filmant avec son téléphone portable pour ensuite visionner les images entre amis en riant "inconsciemment" du spectacle désincarné. Torturer tel ou tel sans raisons, juste pour passer le temps, devenait un loisir banalisé.
Pratiquer la tournante consistant à violer et parfois torturer une jeune fille le plus souvent dans une cave à plusieurs pour combler sa misère sexuelle engendrée par l’absence de tous repères affectifs, identitaires et de toute estime de soi.
Se multiplient alors via les médias (qui n’hésitent pas à exploiter ce délitement froidement et cyniquement pour faire de l’audience) et dans l’inconscient collectif les angoisses et craintes des dangers qui accompagnent l’effondrement de l’autorité et du droit républicain. Après avoir été reniée tout particulièrement par la gauche de gouvernement (elle a avoué avoir été naïve sur la question, mais n’était-ce pas plutôt un aveuglement idéologique intentionnel) pendant des années, jugée fantasmée et populiste parce que dénoncée par un parti nationaliste, cette réalité n’a plus pu être tue, tant ses débordements spectaculaires éclaboussait le quotidien de toutes et tous, des pompiers caillassés aux médecins, des pompiers lynchés aux pharmaciens braqués, des enseignants poignardés aux journalistes chassés des quartiers, des lycéens castagnés et dépouillés aux jeux de cours de récréation montant en intensité perverse et jusqu’aux palais de justice et hôpitaux qui deviennent théâtres d’affrontements entre bandes ethniques déracinées et acculturées.
Il en résulte la formation de véritables sphères barbares, avec leur appendices organiques, voir le gang qui se nomme lui-même "gang des barbares" et torture un vendeur de portables pendant des jours en réclamant une somme fantasmatique, comme dans un mauvais film américain.
La fonction protectrice de l’Etat régalien qui doit séparer l’ordre du chaos, la prospérité du paupérisme, la démocratie de la tyrannie, et au final la civilité de la barbarie se dissout. Et ce processus ouvre un abîme au coeur de la Nation.
Je me promenais vers la foire du Trône peu de temps avant la mort de ce policier décapité par un manège suite à une « altercation » avec des « jeunes » (euphémisme pudique jeté sur des réalités innommables puisqu'un stalinien transpirant l'avait décidé par des lois liberticides chargées de masquer le déploiement du réel), un Week-End de Pâques il ya quelques années. Les tensions étaient déjà palpables, des groupes de jeunes se jetaient parfois des cailloux entre eux en se croyant dans la bande de Gaza alors qu’on était en plein bois de Vincennes, ou bien s’amusaient à renverser les poubelles, actes de nihilisme pur, un dimanche ensoleillé, près d’un lac sur lequel évoluaient barques et cygnes et autour duquel des familles promenaient leur progéniture calmement. Etrange contraste qui soulignait les inégalités engendrées par un capitalisme cynique qui depuis des décennies dans ce pays avait fait son marché sur le continent africain sous la houlette des libéraux de droite, instrumentalisé les immigrés, exploités jusqu’à la moelle pour mieux casser les prétentions salariales des autochtones et par la suite anesthésier leur capacités de réaction en les culpabilisant via l’idéologie antiraciste sécrétée par une gauche internationaliste tout aussi cynique puisque n’assurant pas les conditions d’intégration authentique à ces mêmes immigrés qu’elle prétendait aimer et défendre alors qu’elle n’aspirait qu’à recevoir leur voix pour assurer ses réélections et mener grand train, vivre dans des hôtels particuliers dans le Marais (pendant qu’eux parfois flambaient vifs dans des hôtels de seconde zone), Place des Vosges et ailleurs, tout en omettant pas de mettre ses enfants dans le privé. Oui elle parlait de tolérance, de mixité culturelle, de chances pour la France, de Touche pas à mon pote mais cette gauche là, pas celle des militants sincères mais des élites payait déjà l’impôt sur l’ISF et pratiquait le mépris de classe à l’égard des français moyens jugés « beaufs » et tournés en dérision par ses médias aux ordres. Elle méprisait tout autant le déracinement des immigrés livrés à eux-mêmes et réduits à retourner leur ressentiment lié à ce sentiment d’abandon contre ceux qu’ils pensaient être leurs bourreaux, à savoir leurs voisins blancs, pourtant aussi déshérités qu’eux et vivant dans les mêmes conditions de déréliction. Mais comment avoir une conscience de classe, développer une analyse politique cohérente quand le père est au rmi et que le grand frère ramène 50 fois plus d’argent par la vente de cannabis aux enfants de la bourgeoisie française.
Mais bon, tant qu'on ne retrouvait pas trop de jeunes décapités pour un refus de cigarettes comme ce jeune Dupuy en Avignon, les masses continuaient de fermer les yeux. Même si ces prétendus faits divers prenaient des airs de tendance lourde et quotidienne, massive pour tout dire.
Ce système était parfaitement ficelé, un véritable parc à humain totalitaire, un totalitarisme soft, sans chars ni hélicoptères, juste pourvu de l’essentiel, le lavage de cerveau via des médias aux ordres, des miroirs aux alouettes allant de Tapie à l’OM, du PSG à NTM, la fête de la musique et la Gay Pride, Paris Plages et les soldes de printemps, la messe du vingt heures et les concerts d’un Johnny lui aussi délocalisé. Le Léviathan donnait des miettes d’espoirs et de divertissement tout en tenant les rênes vitales et les profits essentiels tirés de cette mise en scène chatoyante, profits allant toujours dans les poches d’élites toujours moins nombreuses mais plus puissantes. La nouvelle aristocratie avec leurs nouveaux cerfs. Leurs gueux corvéables à merci, licenciables à merci, avec emplois bidons, statuts précaires et quand ils renâclaient aux corvées absurdes et dévalorisantes, il suffisait de dire que cinq cent attendaient le poste derrière. Et on pouvait en prime se foutre d’eux via des humoristes privilégiés et des acteurs culturels auto- proclamés détenteurs du bon goût et des critères pertinents pour classifier ce qui est démocratique et ce qui ne l’est pas. Quant on décidait de ne plus participer à ce morbide simulacre de liberté, on était tout simplement exclu du jeu. Poussé à la mort sociale.
L’idée d’établir des barrières pour limiter les intrusions gagnait certains partis politiques, ramenait la France aux problématiques connues durant l’Antiquité, on pensait à la Grande muraille de Chine et le limes de l’Empire romain. Les USA avaient bien installé un mur entre eux et le Mexique récemment. Israël avec la Palestine également.
Mais nous avions le souvenir amer de la ligne Maginot. En attendant les quartiers huppés avaient trouvé les meilleures fortifications : des loyers inaccessibles. Les tentes poussaient comme des champignons près des bois de la ceinture parisienne et même au coeur d’un quartier central, près du canal St Martin. Sept millions de gens vivaient dans la pauvreté, beaucoup en travaillant. Et ceux qui ne le pouvaient point étaient culpabilisés et accusés de parasitisme.
La disparition de la guerre totale à caractère militaire, ouvrait en fait vers la prolifération de conflits de basse intensité, hors de toutes lois régulières sur des champs de batailles publics. Conduits par des civils contre des civils. Oui cela se nommait une guerre civile. Des centaines de véhicules étaient brûlés chaque année, un mois entier d’émeutes avaient retourné le pays dans le feu et le bruit du verre brisé. Plus tard une femme avait été enflammée vive dans un autobus. Sans raison. Les normes éthiques avaient disparu du champ social depuis longtemps, quand une femme se faisait violer dans un wagon bondé personne ne réagissait. On avait vu dans le journal que ça pouvait être risqué et que ça pouvait mal tourner d’agir pour une inconnue. Le règne de l’individualisme cynique était à son comble. On battait tous les records d’Europe de prise d’antidépresseurs et d’anxiolytiques ainsi que celui du taux de suicide chez les jeunes. C’était déjà le cas en avril 2007.
Pendant ce temps, une hyperclasse paradait, de sommets en forums mondialisés, préparant ardemment une nouvelle « gouvernance mondiale » capable de régenter et soi-disant harmoniser les Etats désormais considérés comme caducs. On simulait des oppositions de façades, les syndicats défendant les mêmes intérêts que le patronat et les partis censément opposés se rencontraient autour de verres de champagne dans des clubs non autorisés à la plèbe comme Le Siècle où ils se partageaient les fauteuils et les alternances. Certains traitaient de cons le prolo qui s'abandonnait à un vote d'autodéfense considéré comme irrationnel tout en flattant et manipulant des sans-papiers pour leur prendre leur argent (affaire Aram), d'autres prônaient à l'unisson du Medef l'ouverture toujours plus grande « aux autres », à la dérégulation et la mise en compétition généralisée, unilatérale et inégalitaire, défaisant les liens organiques et les spécificités culturelles des diverses nations. Oui sous couvert de métissage et de tolérance, on servait la soupe aux caricatures les plus funestes du capitalisme international. Et ces élites ne se cachaient plus pour rouler en Porsche, se vêtir de costumes pouvant nourrir des milliers de gens et à l'occasion violer des soubrettes. Avec des opposants postiers à Neuilly vivant dans des hôtels particuliers, la relève était assurée de ne pas rencontrer beaucoup d'obstacles.
La caricature était devenue si grossière qu'on la croyait sortie d'un journal d'extrémistes complotistes et paranoïaques, et pourtant, il s'agissait bel et bien du réel dans sa finitude la plus pathétique.
Mais les français étaient des veaux, et allaient à l'abattoir en geignant un peu, sans plus.
Les frigos n'étaient pas encore vides pour les classes bien nommées moyennes et les tickets de rationnement pas encore présents. La résistance la plus infinitésimale ne naissait dans ce pays que quand les intestins grognaient. En attendant, il s'agissait de se faire cocufier par le premier mythomane venu, et d'attendre Karcher et gains supplémentaires quand on avait viols et salaires de misère en récompenses de votes frelatés et pour le coup moisis.
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Cassette-confession "égarée"
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