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Un trente décembre en déshérence
Apparaît vers deux heures
Ce silence hostile aux yeux
Montaigne/Louis-Le-Grand en impasses figées
La Baule et l'Artillerie pour horizon déclinant
Puis fait front en Lorraine
Les idées sombres à l'affût
Fausse armistice posée sur l'épaule
Battant d'un coeur résolument démobilisé
Il sera sérieux
Et même brillant sujet
Drieu en reflet sur la Côte Basque
Lune de fiel à Palm Beach
Héroïne et vie clinique
Un six novembre il visera l'absence
Une saveur de mortalité aux tempes
Et cette détonation opaque et rapide
Pour testament inhérent
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Ataraxie rieuse
Virginité des mues
Au bord de mondes factices
Cercle de vie qui fait floc floc
A la lumière d'un contrecoup
Les voiles se déchirent
La pure vacuité se révèle
En une giclée d'aube délavée
Viens voir ce nulle part
Qui sauve de tout
Viens m'étreindre et te consoler
Auprès de l'infondé
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Oklahoma City
Cendres étoilées
Waco dans le sang
Durn et Manson à pas de loup
L'avarie s'étend
Le long des tours de septembrePendant que
Succo écoute le chant des oiseaux
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Robe nuptiale de la lucidité
Qui fait des ronds
Dans l'eau stagnante de la dérision
Ouverture éclair
Qui porte l'attrait du disparu
Translucide sous haute tension
Lacet délassés et voeux abrités
Sous des lignes de flottaison
Et des cascades de déraison
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La tenaille des petites relations
S'abat sur le souffle
Tout est aligné
Comme ces enfants dans la cour
Après une courte récréation
Les mots accrochés aux feuilles
Les visages peints de silence
Saupoudrés d'angoisse
Lèvres qui forment des phrases anodines
A l'arrière de salles grises
On prépare l'avenir ici
En rangs informes
On renverse le dehors
Apprenant à marcher sur les genoux
Des chaînes aux idées
Et sucer le très bas
Inhalant le lâche
Le monde entier s'y emploie
Les gorges coupéee
Les espoirs enterrés
Chemins d'obstruction
Chansons à foison
Berceuses de l'injuste
Fumée sombre au sommet
Annonce le sacre
Des rangs soumis
Ici
Tout est aligné
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Brûlante en un hurlement
Crache un milliard de lames tranchantes
La langue de toute les mutilations
S'attaque même aux chiens
Comme une saignée sans fin
Substitut de l'étonnement
Elle creuse toute tranchée
La langue de tous les abandons
Consensuelle et molle
Couvrant la souffrance de toujours
De son chant informe
Chant gelé pour vies pâles
Absorbe l'espoir
Refroidit le solaire
Astreint à la soumission
Via des écrans neigeux
Et des ondes parasites
Des millions de clones ahuris
En direct continu
Et en exclusivité morte née
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Douceur des algarades
S'enroulant autour de nos émotions
Etendus sur des lits d'attente
Nous voulions le centre d'un coeur
Cloués au bas des choses
Suant de l'impossible
Posé sur nous
Ne distinguant ni moi ni toi
Embellis par le toucher
Des inconnus accidentés
Lâchant la prise
En 23 secondes
Un tiers de possession
Un tiers d'imagination
Et maintenant déjà
La tombe
Qui nous apprend à désapprendre
Les faux besoins
Au coin d'un sacrifice velouté
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Salle noire et sale
Où l'ouvert s'en est allé
Aux étages c'est le règne de l'inférieur
La cave croupit et l'ascenceur clignote
Comme la foire d'un trône oublié
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Le rouge a monté
Jusque sur vos épaules
Tournez-moi autour
Je suis délaissé et omniscient
Je m'ouvrirai et me fermerai
Le rouge s'est levé aux joues et dans les neurones
Comme un cadeau de l'apocalypse
Tournez-moi autour
N'arrêtez jamais
Il y a mon sang sur vos pas
Il y a mon sang sur mes idées
Le rouge a monté
Comme le bordereau
D'un abattoir d'absolu
Cramoisi et sauvé
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Transportés et retournés
En déportations boueuses
Atténuées par l'opium
D'enfances suffoquantes
Comme une caverne qui lave et purifie
Tenus dans la bonté du désincarné
Marchant sans l'essence des choses
Ils ont brûlé leurs noms
Derrière les barbelés de la perfection
Recouverts d'estafilades écarlales
Ils sont les mutants sans origine
Sans avenir et sans instant
Ils sont l'innommable
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Souillure de rouge à lèvres
A travers une nuit portée
Sans visages
Posés l'un contre l'autre
Cheveux jetés à terre
Grâce des rapides griffures
Joie des lentes morsures
Yeux plongés dans des fentes parme
S'accroît la béance
D'orifices dévoilés
Désinvoltes et abandonnés
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Robe nuptiale de la lucidité
Qui fait des ronds
Dans l'eau stagnante de la dérision
Ouverture éclair
Qui porte l'attrait du disparu
Translucide sous haute tension
Lacet délassés et voeux abrités
Sous des lignes de flottaison
Et des cascades de déraison
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